mercredi 7 octobre 2015

Sans pitié, ni remords - Nicolas Lebel - Marabout, 2015 (19€90)



Un petit homme, stressé, au téléphone, un laser rouge sur la poitrine. 

Le commissaire Merlicht enterre son vieil ami Morel, mort des suites d'un cancer. Il compte ensuite rejoindre Mado dans le sud. Il doit d'abord se rendre chez le notaire qui l'attend.
Un autre commissaire est là : il demande l'autorisation de rester.
Outre un testament carabiné désignant Merlicht comme seul légataire, Morel lui laisse... un diamant brut ! Celui-ci est "tombé" d'une statuette ancienne disparue.
Commence un enquête de 48h pendant laquelle le commissaire cherche à devancer un duo de tueurs en série, retrouver la statue et conserver l'honneur de son ami disparu.

Intéressant et palpitant malgré de nombreux clichés, et même si j'ai souvent eu envie de taper sur Merlicht, plus que sur Cuvier... J'ai laissé traîner la première partie une semaine, mais ai lu les 2/3 restants en une nuit !
Je prévoies d'acheter les 3 volumes des enquêtes de Merlicht pour la bibliothèque.

Attentions Spoilers !! >>

Jacques Morel
Omniprésent, toujours à guider Merlicht par-delà la mort. Fan de mots croisés et de sudoku, à l'origine du jeu de piste. Coupable, non coupable ?

Cuvier
Remplace Merlicht durant ses congés. Tellement cliché qu'on arrive pas à le détester : raciste, misogyne, inculte, dangereux, bête et méchant... Un geste héroïque ?

Commissaire Merlicht
En congés, maladif, fumeur invétéré et amateur de vin (oui, moi aussi je me demande comment il peut faire les deux, sachant qu'il n'a plus d'odorat (et donc plus de goût)), complice de son équipe, flagorneur, cultivé (Google) mais à la limite du désagréable (pis y'a trop de "putain").

Commissaire Kabongo
Le flic de l'Art (à la poursuite de la statue depuis 12 ans). Typiquement attachant, même s'il faut du temps à Merlicht pour s'en rendre compte, on visite même sa famille, savoure son vin... On connaît la suite.

Latour et Dossantos
Les lieutenants ont chacun une histoire cachée, un peu clichée, qu'il tentent de régler à leur façon. La rousse grande gueule planque un réfugié chez elle, ils s'aiment. Le blond bodybuildé a un passé de petit facho qu'il n'assume pas.

Le Corse et Vlad
Les tueurs, pareillement indissociables, fonctionnent bon gré, mal gré. Le Corse s'enfonce dans sa folie, entraînant le russe avec lui, le maintenant sous sa coupe, la drogue, les paroles doucereuses. Vlad n'a jamais révélé son passé. Une porte de sortie ?

Les quelques personnages féminins auraient mérité un développement pour devenir intéressants (à voir dans les opus précédents). Zelle, notamment, qui gère la crise, fait le tampon entre les flics et la DGSI, essaie de maintenir le secret...